"Terre qui pleure" est née d’une photographie numérique en plan serré d’une terre craquelée, prise après une longue période de sécheresse. L’image, imprimée sur aluminium brossé, transmet la texture brute et aride de la terre, symbole de la pénurie d’eau qui frappe de plus en plus d’écosystèmes à travers le monde. Pour contraster cette sécheresse, j’ai ajouté des coulures de peinture acrylique bleue mélangé à du médium de lissage, représentant le déséquilibre climatique entre trop d’eau et pas assez d’eau, une conséquence directe du changement climatique.
Cette œuvre illustre le paradoxe croissant des écosystèmes d’eau douce : d’un côté, des sécheresses prolongées épuisent les réserves en eau, et de l’autre, des précipitations extrêmes causent des inondations dévastatrices. Ce déséquilibre, exacerbé par le réchauffement climatique, menace la disponibilité de l’eau pour les humains et la survie des écosystèmes aquatiques. La gestion durable des ressources devient indispensable face à ces défis.
L’œuvre fait écho aux conclusions de l’étude "Modeling the response of soil moisture to climate variability in the Mediterranean region", qui met en lumière l’impact des événements climatiques extrêmes sur l’humidité des sols, notamment en Méditerranée et en France. L’étude montre que la variabilité climatique réduit les précipitations annuelles tout en augmentant la fréquence des sécheresses et des pluies torrentielles. Ces changements rendent plus complexe la gestion des ressources en eau, impactant l'agriculture et les écosystèmes naturels.
Avec "Terre qui pleure", je cherche encore une fois à marier art et science pour sensibiliser à la crise de l’eau douce qui affecte les communautés humaines et les écosystèmes. En superposant des éléments visuels puissants et des données scientifiques, l'œuvre invite le spectateur à réfléchir sur l’urgence d’adopter des pratiques plus durables pour préserver cette ressource vitale, tout en soulignant les contrastes extrêmes engendrés par le changement climatique.